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  • Photo du rédacteurPascaline

A nos myriades de miroirs

Dernière mise à jour : 11 nov. 2023



Ce soir-là, j’étais guidée par la rose pour offrir sa médecine lors d’un magnifique cercle de femmes. En balayant les pétales de roses dont j’avais couvert les participantes, je repensais au jeu de miroir qui eut lieu cet été à Bugarach, au cœur du pays cathare. Ma famille et moi partagions les repas du presbytère où nous logions avec d’autres personnes et nous étions cinq femmes assises autour de la table. Il y avait une prêtresse d’Isis et guérisseuse spirituelle (selon sa page instagram), une dramaturge, accompagnée de son compagnon, mes deux filles et puis moi, mère de famille en vacances. Un soir, le compagnon demandait à la prêtresse ce qu’elle venait chercher à Bugarach. La discussion prit rapidement des allures d’initiation au féminin sacré. A l’étonnement général de qui était vraiment Marie Madeleine et du rôle qu’elle a joué dans cette partie de la France, je ne pus m’empêcher d’y ajouter de l’eau au moulin et voilà que la mère de famille en vacances reprenait du service. D’un seul coup cette femme, qu’inconsciemment je jugeais un peu pour son apparat de prêtresse tout droit sortie d’un temple Egyptien, devenait ma consœur avec qui je me sentais investie d’une mission.

Mes filles étaient impressionnées par nos conversations et aussi un peu par l’apparence céleste de cette femme joliment habillée et moi je pense que je l’enviais un peu de pouvoir travailler et récolter tout le nectar qui se trouve dans ces lieux sacrés dont regorge la région en toute liberté. Puis un soir, elle est venue me demander (j’imagine que je l’interpellais également) les endroits que j’avais visités et comment je conciliais ma pratique spirituelle et ma vie de famille, auquel je lui répondais que j’étais constamment demandée de trouver cet équilibre et que je puisais ma force là, dans ce pas de danse entre les réalités familiales et mon chemin spirituel. Et puis, grâce à la présence de la dramaturge et de l’équipe d’acteurs qui ce soir-là participaient au Festival du Film Insolite sur la place de l’église (y en a un là-haut qui doit bien se marrer), je compris que je n’étais pas venue faire du théâtre et jouer à la déesse mais à essayer de l’incarner du mieux que je peux, parfois avec mon costume parfois avec mon tablier de cuisine et la plupart du temps avec mes faiblesses d’humaine. Comme ce soir-là, après le cercle de femmes, où après avoir balayé la salle, je suis rentrée chez moi vers 21h, dans une maison affamée qui n’avait pas encore commencé à préparer le repas. Rien de tel pour redescendre de mon nuage rose et reprendre mon rôle de ‘vestale’, celle qui entretient le feu de foyer. La présence à la tablée de la dramaturge, qui cet été là s’est reconnectée à l’énergie véritable de Marie Madeleine, m’a rappelé l’importance de ne pas se comparer mais de jouer le meilleur rôle de sa vie, le nôtre tout simplement et d’être en gratitude pour tous les figurants qui nous renvoient ce miroir dans cette merveilleuse pièce de théâtre qu’est la vie.

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